Les Etats-Unis mettent leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité sur Gaza

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Le Conseil de sécurité a rejeté vendredi un projet de résolution exigeant notamment un cessez-le-feu humanitaire immédiat, en raison du veto des États-Unis, membre permanent du Conseil.

Photo : La salle du Conseil de sécurité de l’ONU alors que les membres se réunissent pour discuter de la situation au Moyen-Orient, y compris de la question palestinienne. UN Photo/Loey Felipe

Le texte présenté par les Émirats arabes unis a reçu 13 votes pour, 1 vote contre (États-Unis) et 1 abstention (Royaume-Uni).

Le projet de résolution se déclarait gravement préoccupé par la « situation humanitaire catastrophique qui règne dans la bande de Gaza » et par « les souffrances de la population civile palestinienne ».

Il exigeait « un cessez-le-feu humanitaire immédiat », que « toutes les parties s’acquittent des obligations que leur impose le droit international, y compris le droit international humanitaire, notamment pour ce qui est de la protection des civils », et exigeait « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ainsi que l’assurance d’un accès humanitaire ».

Plus tôt, lors d’une réunion du Conseil vendredi matin, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait appelé la communauté internationale à faire « tout son possible » pour mettre fin au calvaire de la population de Gaza.

« J’exhorte le Conseil à ne ménager aucun effort pour faire pression en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat, pour la protection des civils et pour la livraison urgente d’une aide vitale », avait-il dit, rappelant également l’importance de la solution à deux États, fondée sur les résolutions de l’ONU et le droit international, avec Israël et la Palestine vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. « C’est vital pour les Israéliens, les Palestiniens et pour la paix et la sécurité internationales ».

Explication de vote des États-Unis

Après le vote, le Représentant permanent adjoint des États-Unis auprès de l’ONU, Robert A. Wood, a expliqué que son pays s’est engagé de bonne foi sur un texte qui augmenterait les possibilités de libération d’otages et davantage d’aide pour atteindre Gaza.

« Malheureusement, presque toutes nos recommandations ont été ignorées », ce qui a conduit à une « résolution déséquilibrée, déconnectée de la réalité, qui ne ferait pas avancer les choses sur le terrain de manière concrète. C’est pourquoi nous n’avons malheureusement pas pu la soutenir », a-t-il dit.

Il a déclaré que les États-Unis ne comprenaient toujours pas pourquoi les auteurs de la résolution avaient refusé d’inclure des termes condamnant « l’horrible attaque terroriste du Hamas » contre Israël, le 7 octobre.

Il a rappelé qu’il avait expliqué plus tôt dans la journée pourquoi un cessez-le-feu inconditionnel serait tout simplement « dangereux » et laisserait le Hamas en place, capable d’attaquer à nouveau. C’était « une recette pour un désastre pour Israël, pour les Palestiniens et pour l’ensemble de la région ».

Tout cessez-le-feu laissant le Hamas aux commandes priverait également les Palestiniens de la possibilité de construire quelque chose de mieux pour eux-mêmes, a-t-il ajouté.

Le Royaume-Uni explique son abstention et la France son vote pour

Expliquant l’abstention du Royaume-Uni sur le projet de résolution, l’Ambassadrice Barbara Woodward a déclaré que son pays ne pouvait pas voter en faveur d’une résolution qui ne condamne pas les atrocités commises par le Hamas contre des civils israéliens innocents le 7 octobre.

« Appeler à un cessez-le-feu ignore le fait que le Hamas a commis des actes de terreur et tient toujours des civils en otage », a-t-elle dit, notant qu’Israël doit être en mesure de faire face à la menace posée par le Hamas et il doit le faire d’une manière qui respecte le droit international humanitaire.

Elle a réitéré l’importance de travailler de manière significative à une solution à deux États « qui garantisse un État aux Palestiniens, la sécurité à Israël et la paix aux peuples des deux côtés ».

Le Représentant permanent de la France, Nicolas de Rivière, a déclaré que le chef de l’ONU avait eu raison de tirer la sonnette d’alarme sur la tragédie humanitaire qui se déroule à Gaza. « C’est pour cette raison que la France a voté en faveur de cette résolution et c’est pour cette raison que nous plaidons pour une trêve humanitaire immédiate et durable », a-t-il ajouté.

« Pour notre part, nous ne voyons aucune contradiction dans la lutte contre le terrorisme et la protection des civils, dans le strict respect du droit international humanitaire », a-t-il dit, ajoutant : « nous aurions souhaité que ce Conseil puisse enfin condamner les attaques du Hamas et celles d’autres groupes terroristes du 7 octobre ».

« Malheureusement, une fois de plus, ce Conseil a échoué. Avec un manque d’unité et en refusant de s’engager véritablement dans des négociations, la crise à Gaza s’aggrave et risque de s’étendre », a-t-il dénoncé.

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