Israël : deux mois après l’attaque du Hamas, les habitants veulent témoigner afin que personne n’oublie ce qui s’est passé le 7 octobre

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La guerre à Gaza a débuté il y a deux mois, le 7 octobre, après l’attaque Hamas, ce groupe qualifié d’organisation terroriste par l’Europe et les États-Unis. La riposte israélienne est toujours en cours et une équipe de la RTBF, composée d’Eric Destiné, de Joséphine Turli et de Daniel Fontaine, s’est rendue à la frontière entre Israël et Gaza, cette zone fortement touchée, afin de voir quelle était la situation actuelle. C’est une vaste zone militaire avec des réservistes, des soldats et les bruits de la guerre quasi-permanents. Sur place il y a une réelle volonté de témoigner et de transmettre afin de faire en sorte que personne n’oublie ce qui s’est passé le 7 octobre. C’est l’enjeu en Israël face à une menace que beaucoup d’interlocuteurs rencontrés ont qualifié d’ »existentielle ».

Dans le kibboutz Be’eri, à 4 km de la bande de Gaza, c’est un endroit meurtri. « Le Hamas a brûlé ma maison, le Hamas m’a presque tuée, ainsi que ma famille. Le Hamas a tué mon voisin du dessous et 90 habitants de Be’eri. En une journée, j’ai compris que, si j’étais toujours en vie, c’était pour raconter notre histoire », explique Miri Gad Messika, une habitante du kibboutz Be’eri. Avant l’attaque, 1200 personnes vivaient ici. Deux mois après, le village est au cœur d’une zone militaire.

Amit Solvy, responsable du kibboutz Be’eri, a perdu sa sœur le 7 octobre, il rêve de voir renaître ce lieu où il a toujours vécu : « Certains parmi nos habitants ne veulent plus remettre leur famille face à ce diable. Mais la majorité des gens vont revenir. Ça va prendre des années », selon lui.

Des militaires israéliens se trouvent à Réïm, sur le site du festival de musique où 260 personnes ont été tuées le 7 octobre. Michaël est réserviste de l’armée israélienne, il a perdu 3 amis ce jour-là. « Ces gens étaient sans défense face à cette attaque. Ils sont venus de nulle part et ont attaqué des civils non armés qui venaient à un festival de musique pour célébrer la vie. Ils n’avaient aucune chance de riposter. Ils n’avaient aucun moyen pour riposter. Et je suis là pour riposter », affirme-t-il. Pour lui toutes les actions de l’armée israélienne sont justifiées : « Ce n’est pas une question de laisser sortir la rage. J’ai arrêté d’être en colère. C’est juste une question de survie pour nous. C’est tout », conclut-il.

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