07h11 : Poutine ragaillardi par l’effritement du soutien occidental à l’Ukraine
Il y a moins de six mois, Vladimir Poutine vivait l’un des moments les plus critiques de son règne avec la rébellion de Wagner. Aujourd’hui, après l’échec de la contre-offensive ukrainienne et l’effritement du soutien occidental, le président russe sent que le temps joue en sa faveur. En juin, un convoi de mercenaires de Wagner marchait sur Moscou. L’Ukraine, forte des livraisons d’armes occidentales, lançait une opération militaire d’ampleur pour tenter de reprendre les territoires occupés. Une chute brutale des revenus tirés des hydrocarbures avait aussi mis le budget russe en difficulté.
Ces problèmes sont désormais de l’histoire ancienne pour Vladimir Poutine, qui se sent assez confiant pour se rendre mercredi aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite, ses premiers voyages hors de chez ses alliés depuis que la Cour pénale internationale a émis contre lui un mandat d’arrêt international. Sur le champ de bataille, la contre-offensive ukrainienne s’est brisée sur les lignes défensives russes et des tensions sont apparues au grand jour entre le président Volodymyr Zelensky et le chef d’état-major Valéry Zaloujny, qui a admis que la guerre était dans une « impasse ».
En Occident, la poursuite du soutien financier et militaire crucial pour l’Ukraine est désormais en question, objet de querelles politiques tant aux Etats-Unis qu’en Europe. A l’intérieur du pays, les revenus pétroliers se sont redressés, toute opposition au Kremlin a été méthodiquement muselée et Vladimir Poutine se prépare à lancer en mars la campagne pour sa réélection, qui ne fait guère de doute.
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