Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine joue les diplomates et les chars Leopard sont sur la défensive

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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Vladimir Poutine se rend mercredi aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite. Le Kremlin a confirmé que le président russe y évoquerait notamment le conflit israélo-palestinien, ainsi que les réductions de la production de pétrole dans le cadre de l’Opep +, dont la Russie est membre. Traité en paria par les Occidentaux et visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour la « déportation » d’enfants ukrainiens, le président russe réservait jusque-là ses rares voyages à l’étranger à ses plus proches alliés. Mais avec cette séquence diplomatique, il poursuit son retour sur la scène internationale en dépit des tentatives occidentales de l’isoler.

Avec l’échec de la grande contre-offensive estivale ukrainienne sur le front, l’absorption du choc des sanctions occidentales par l’économie russe et l’attention internationale focalisée sur Gaza et Israël, Poutine semble en effet plus confiant. Ainsi après sa visite au Moyen-Orient, Vladimir Poutine recevra jeudi en Russie le président iranien Ebrahim Raïssi pour des pourparlers.

La phrase du jour

Je vous demande respectueusement de ne pas inviter le Conseil européen à décider de ces sujets en décembre car le manque de consensus évident mènerait inévitablement à un échec. »

Tels sont les mots de Viktor Orban. Le Premier ministre hongrois a écrit lundi à Charles Michel, en charge d’organiser l’agenda et les débats au sommet de l’UE et à laquelle a eu accès l’AFP. Dans cette lettre, le dirigeant nationaliste réclamé que soient retirées de l’ordre du jour du sommet européen de la mi-décembre deux décisions clés pour l’Ukraine, sur un soutien budgétaire et l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE.

Le chiffre du jour

3. C’est le nombre de personnes tuées ce mardi par des tirs d’obus russes à Kherson, une ville du sud de l’Ukraine qui subit depuis des mois les bombardements de l’armée russe, ont annoncé les autorités ukrainiennes mardi.

La tendance du jour

Ils devaient être le fer de lance de la contre-offensive ukrainienne dans le sud du pays. Sur le front globalement figé depuis plus d’un an, les chars allemands Leopard 2 que les Ukrainiens rêvaient de voir percer les lignes adverses et foncer vers la Crimée, font tout autre chose : pilonner les Russes, un peu à la manière de l’artillerie.

Avec ces chars, « une armée peut percer les lignes ennemies et mettre fin à une longue guerre de tranchées », assurait pourtant début 2023 Armin Papperger, directeur du groupe d’armement Rheinmetall. La percée n’a pas eu lieu. Le Leopard 2 « est très efficace, mais pour mener des offensives à grande échelle, il en aurait fallu de 100 à 150 au moins pour pouvoir progresser », regrette Rouslan, 25 ans et jeune adjoint d’une compagnie de la 21e brigade mécanisée.

Anton, le commandant de compagnie, veut lui repasser à l’offensive, dans une bataille « tank contre tank. Ce serait beaucoup plus intéressant pour nous, compte tenu de la puissance et des qualités » du char allemand. « Ce n’était pas vraiment prévu de cette façon », titrait un article du quotidien populaire allemand Bild. Et d’ajouter dans un long article : « au lieu de libérer le Sud (…) les chars Leopard 2A6 livrés par l’Allemagne sont utilisés pour empêcher que l’est du pays ne tombe davantage sous contrôle russe ».

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