Guerre Hamas-Israël : Les chars israéliens étendent leur offensive, Netanyahou devant la justice

Vues:

Date:

Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le dramatique bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Ce n’est plus seulement le nord de la bande de Gaza qui est concernée par l’offensive terrestre de l’armée israélienne. Des dizaines de chars, de transports de troupes et de bulldozers israéliens sont entrés lundi dans le sud de l’enclave palestinienne assiégée. L’armée israélienne étend à présent ses opérations au sol dans l’ensemble de la bande de Gaza, presque deux mois après le début de la guerre. L’armée a affirmé agir « avec force » à Khan Younès, une grande ville du sud où s’entassent une partie des civils déplacés.

Depuis la reprise des combats le 1er décembre après sept jours de trêve, l’armée pilonne intensément le sud du territoire, faisant de très nombreux morts et blessés parmi les habitants de cette région et les civils venus s’y réfugier, pris au piège dans un périmètre de plus en plus restreint. « Les chars sont désormais sur la route Salaheddine », qui traverse du nord au sud le petit territoire côtier, et coupent la route « en tirant des balles et des obus de char contre toutes les voitures et les personnes qui essayent de se déplacer », raconte Moaz Mohammed, 34 ans. « Les combats et l’avancée au sol de l’armée israélienne dans la zone de Khan Younès ne permettent pas aux civils de se déplacer » sur la route Salaheddine, dans le nord et l’est de la ville, a confirmé l’armée.

Le chiffre du jour

3. C’est le nombre d’affaires qui pendent au nez de Benyamin Netanyahou. Le procès pour corruption du Premier ministre israélien a repris à Jérusalem, environ deux mois après sa suspension due à l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre. À 74 ans, il répond de corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires, des accusations qu’il récuse.

Benyamin Netanyahou est soupçonné d’avoir tenté de s’assurer une couverture favorable de la part du site d’informations Walla en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Shaul Elovitch, qui était patron à la fois du principal groupe de télécommunications israélien Bezek et de Walla.

Dans un autre dossier, il est soupçonné d’avoir reçu de la part de richissimes personnalités de grandes quantités de cadeaux pour environ 700.000 shekels (environ 176.000 euros). Ces pots-de-vin ont pris la forme de cigares, de bouteilles de champagne et de bijoux distribués entre 2007 et 2016.

La phrase du jour

Je suis arrivée à Gaza, où les souffrances de la population sont intolérables »

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, est arrivée dans la bande de Gaza. Elle a prévu de se rendre en Israël « dans les semaines à venir », a indiqué ensuite dans un communiqué le CICR, accusé d’en faire trop peu pour les otages à Gaza mais aussi pour les prisonniers palestiniens.

« Je réitère notre appel urgent pour que les civils soient protégés conformément aux lois de la guerre et que l’aide puisse entrer sans entrave. Les otages doivent être libérés et le CICR autorisé à leur rendre visite en toute sécurité », a-t-elle écrit sur le réseau social X. « Le niveau de souffrance humaine est intolérable. Il est inacceptable que les civils n’aient aucun endroit sûr où aller à Gaza, et avec un siège militaire en place, il n’y a pas non plus de réponse humanitaire adéquate possible à l’heure actuelle », a-t-elle relevé.

La tendance du jour

Représentantes israélienne et palestinienne ont échangé au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève des accusations mutuelles de « génocide » à propos de la guerre à Gaza, à la veille du 75e anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

« Les attaques [commises par] le Hamas le 7 octobre étaient motivées par une idéologie génocidaire », a déclaré Yeela Cytrin, conseillère juridique de la mission israélienne à Genève devant les diplomates réunis au siège européen de l’ONU. La représentante palestinienne Dima Asfour a estimé de son côté que « la catastrophe d’origine humaine » résultant des bombardements massifs et de l’offensive terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza constituait « un cas d’école de génocide ».

La guerre menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza a été évoquée à mainte reprise au cours d’un évènement organisé au Conseil des droits de l’homme de l’Onu en préambule au 75e anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée le 9 décembre 1948 par l’Assemblée générale de l’ONU, a été le premier traité consacré aux droits de l’homme de l’histoire des Nations unies, avant la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle a été adoptée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, mettant en relief l’horreur de l’Holocauste et soulignant l’obligation d’empêcher et de punir de tels actes génocidaires.

La source de cet article se trouve sur ce site

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img