Le mot d’ordre de l’exécutif reste le même : pas question de céder à la menace terroriste. Raison pour laquelle la délocalisation de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques prévue sur la Seine n’est pas « une hypothèse » actuellement envisagée.
C’est ce qu’a déclaré la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera ce lundi 4 décembre au micro de France Inter. Soit deux jours après l’attaque survenue sur le pont Bir-Hakeim de Paris, où un assaillant fiché pour radicalisation islamiste a poignardé plusieurs personnes faisant deux blessés et un mort. « On n’a pas de plan B, on a un plan A dans lequel il y a plusieurs plans Bis », a fait savoir la ministre, qui assure que le gouvernement est en « capacité » de « sécuriser cet événement ».
Une jauge de spectateurs modulable
Consciente toutefois de la « menace terroriste et notamment la menace islamiste » qui n’est pas « nouvelle et elle n’est ni spécifique à la France, ni spécifique aux Jeux », Amélie Oudéa-Castera a tenu à rassurer. Promettant que « tout est en ordre pour la réduire au maximum avec un état de vigilance absolu ». « On a sur la cérémonie d’ouverture incontestablement un défi sécuritaire tout particulier, on le sait depuis le premier jour », concède la ministre.
Plusieurs variables d’ajustement sont notamment dans les clous. Parmi lesquelles, la jauge de spectateurs présents à cette cérémonie, fixée au printemps, qui sera modulable. Mais aussi « le nombre de festivités qui seront autorisées autour de la zone et dans Paris » et « la gestion des périmètres de sécurité ».
Une sécurité renforcée
Des démineurs et des équipes cynophiles seront également mobilisés pour l’occasion. « Et il y a aussi tout le dispositif autour des périmètres de sécurité […] notamment ce périmètre Silt (issu de la Loi sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme, NDLR) », a expliqué Amélie Oudéa-Castera qui a évoqué la mise en place de « périmètres dits rouge et bleu (concernant la circulation, NDLR) » censés « permettre de sécuriser en profondeur la zone ».
Invité de France info, le premier adjoint de la mairie de Paris Emmanuel Grégoire a quant à lui rappelé que la Coupe du monde de rugby venait de se dérouler sans « aucun incident ». Et d’estimer que « les JO et les moments de fête collective qu’il faut remettre en question », mais « la façon dont on anticipe les risques en traitant ces individus ».
À noter qu’une loi du 19 mai 2023 relative aux JO de 2024 prévoit également l’instauration d’un dispositif de vidéosurveillance afin de détecter des comportements suspects. Largement contestée à gauche, la mesure est soutenue par l’exécutif. « Il s’agit d’avoir un outil d’aide à la décision des forces de l’ordre, il ne s’agit pas de reconnaître des personnes qui auraient tel ou tel profil, ou des sweats à capuche, mais des situations prédéterminées, comme des départs de feu, des goulots d’étranglement, des colis abandonnés ou des mouvements de foule », s’est défendu le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
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