En garde à vue dans le cadre de cette enquête, il avait affirmé s’être « radicalisé et auto-déradicalisé », d’après un jugement dont l’AFP a eu connaissance. Il avait « noué des liens avec des individus ancrés dans l’idéologie jihadiste » mais sans que ces contacts ne soient opérationnels dans la préparation d’attentats, a souligné dimanche M. Ricard.
« S’il était ami sur Facebook avec le futur auteur de l’attentat de Magnanville, aucun échange n’avait eu lieu entre eux. De même, s’il avait eu quelques échanges avec l’un des futurs auteurs de Saint-Etienne de Rouvray, c’était sans lien avec la préparation de cet acte violent », précise le procureur.
Toutefois, après « une prise de contact via les réseaux sociaux avec […] le futur auteur de l’assassinat de Samuel Paty » et « l’évolution de certains troubles psychiatriques », le Pnat avait « obtenu un renforcement des obligations auquel l’individu était soumis » et notamment « une injonction de soins ». Ce suivi judiciaire prenait fin le 26 avril 2023, avec une prise en charge ensuite assurée par les services de renseignement.
Début octobre 2023, Armand Rajabpour-Miyandoab créait un compte X (anciennement Twitter) qui comportait « de nombreuses publications sur le Hamas, Gaza et plus généralement la Palestine », selon le magistrat.
Avant son passage à l’acte samedi, il prêtait allégeance au groupe Etat islamique (EI) dans une vidéo mise en ligne sur ce compte et où il apportait « son soutien aux jihadistes agissant dans différentes zones ».
« La création de ce compte X puis l’inquiétude le même mois de la mère peuvent interroger sur un acte préparé depuis plusieurs semaines », a analysé une source proche du dossier.
Alors que l’assaillant et trois membres de sa famille ou de son entourage étaient en garde à vue dimanche soir, les enquêteurs cherchent notamment à déterminer la date d’achat des armes.
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