La Russie invite Israël à l’événement du 9 mai ; les États-Unis et l’UE ne sont pas les bienvenus
Établie en 2021, la liste des « nations hostiles » comprend les États-Unis, la plupart des États membres de l’UE, le Canada et l’Australie.
Par Canaan Lidor, JNS
La Russie a invité Israël à assister à ses commémorations du Jour de la Victoire en mai aux côtés de représentants de la Chine, du Brésil, de la Slovaquie et de la Serbie, mais pas de l’Allemagne, des États-Unis ou de la plupart des États membres de l’Union européenne, ont rapporté dimanche les médias russes.
Les commémorations annuelles du 9 mai sur la place Rouge à Moscou sont marquées par un défilé militaire et des discours du président russe Vladimir Poutine en reconnaissance des sacrifices consentis par son pays dans sa guerre contre l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette année marque le 80e anniversaire de la capitulation allemande face à l’Armée rouge il y a 80 ans.
Fête nationale, le 9 mai est une fête patriotique majeure en Russie et dans une grande partie du monde post-soviétique. L’événement principal de la fête est le défilé sur la place Rouge. Contrairement aux anniversaires précédents, cette année, la Russie n’a pas invité les États-Unis, la plupart des pays de l’Union européenne, le Canada, l’Australie et d’autres pays qu’elle considère comme « hostiles », selon News.ru.
Les dirigeants occidentaux ont déjà assisté à cet événement par le passé, notamment en 2005, lorsque Vladimir Poutine avait accueilli le président américain George W. Bush et son homologue français Jacques Chirac. Le président israélien de l’époque, Moshe Katsav, y représentait l’Etat hébreu.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assisté pour la dernière fois au défilé en 2018, en tant que l’un des seuls dirigeants occidentaux présents. La Knesset israélienne avait désigné le 9 mai comme jour férié officiel l’année précédente. Israël est l’un des seuls pays en dehors de la Communauté des États indépendants dirigée par la Russie où le 9 mai figure au calendrier officiel. L’ajout de cette journée au calendrier a été largement perçu comme un geste envers la Russie, mais aussi comme une reconnaissance envers les milliers de vétérans juifs de l’Armée rouge vivant en Israël.
L’ancien président américain Barack Obama n’a pas assisté au défilé de 2015, pas plus que son homologue français François Hollande. Les deux dirigeants s’étaient abstenus de participer au défilé après l’annexion de la Crimée par la Russie l’année précédente. Ces pays, ainsi que l’Allemagne et Israël, étaient néanmoins représentés à l’événement par leur corps diplomatique.
Établie en 2021, la liste des « nations hostiles » comprend les États-Unis, la plupart des États membres de l’UE, le Canada et l’Australie.
Les médias russes ont souligné que cela signifie que l’Allemagne sera pour la première fois absente de la cérémonie anniversaire. Alexandre Tolmachev, député à la Douma russe, a déclaré dimanche à News.ru que l’Allemagne ne peut pas être un invité bienvenu sur la Place Rouge « alors que ses chars brûlent à nouveau sous les obus russes ».
Tolmachev a utilisé les initiales de l’ancienne République fédérale d’Allemagne, également connue sous le nom d’Allemagne de l’Ouest, pour désigner l’Allemagne actuelle. Il faisait ainsi référence à l’aide militaire apportée par l’Allemagne à l’Ukraine, notamment des chars. Les États-Unis ont fourni des armes à l’Ukraine et imposé, avec d’autres pays occidentaux, des sanctions sévères à la Russie.
Comme ses alliés occidentaux, Israël a également condamné l’invasion russe, mais ne s’est pas exprimé sur la question comme certains.
Lors de l’invasion de l’Ukraine, la Russie disposait de bases militaires en Syrie, où elle avait contribué à soutenir le régime de Bachar al-Assad jusqu’à son effondrement en décembre. Israël a mené des opérations militaires en Syrie, principalement contre le Hezbollah et d’autres groupes terroristes, et a cherché à éviter toute confrontation avec la Russie en Syrie et au-delà.
Israël et la Russie auraient élaboré une procédure de coordination de l’activité militaire israélienne en Syrie, jusqu’à ce que ce mécanisme soit suspendu suite à l’escalade militaire qui a débuté le 7 octobre 2023.
Le mois dernier, Israël a voté aux Nations Unies, aux côtés des États-Unis, de la Russie et de la Hongrie, ainsi que d’une douzaine de pays du monde en développement, contre une résolution non contraignante de l’Assemblée générale condamnant la Russie comme agresseur dans la guerre en cours en Ukraine. Presque tous les autres pays de l’Union européenne ont voté pour.
Le président américain Donald Trump a annoncé un changement dans la politique de Washington à l’égard de l’Ukraine, passant d’une aide inconditionnelle dans la guerre avec la Russie à une voie de sortie vers une fin négociée du conflit.
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères n’a pas immédiatement répondu à une question du JNS concernant l’identité de la personne qui représentera Israël à l’événement de cette année. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, a également été invité et prévoit d’y assister, selon News.ru.
JForum.fr avec worldisraelnews.com
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Froid dans le dos. Si Israel sera présent, c’est un affront à l’Ukraine, et à Zelinskyy personnellement. C’est un affront à la justice : un pays qui n’a rien demandé est envahi et on en fait un agresseur. Cela devrait nous rappeler quelque chose. La victime tournée en agresseur. C’est ce que l’ONU a fait d’Israel.