700 jours; Chaque jour est le 7 octobre
En Israël, le décompte macabre se poursuit : 700 jours se sont écoulés depuis le massacre et les enlèvements du 7 octobre 2023. Malgré la pression croissante, 48 otages restent aux mains du Hamas à Gaza, tandis que leurs proches refusent d’accepter ce long calvaire comme une fatalité.
Vendredi, le Forum des familles d’otages a organisé une série de manifestations symboliques pour marquer cette étape tragique. Sur la « place des otages », les participants ont pris place vêtus de jaune, formant à même le sol l’inscription SOS, accompagnée d’une silhouette de sablier — un message visuel puissant rappelant que le temps des captifs est compté. Dans leur appel adressé aux autorités, ils ont déclaré : « Finies les excuses. Il faut conclure un accord immédiatement, avant qu’il ne soit trop tard. » L’un des temps forts de cette journée fut aussi à l’occasion du 101ᵉ Shabbat, rendu plus lourd de sens que jamais. Au nom des familles, le forum a lancé : « 700 jours, c’est trop. Nous ne pouvons pas atteindre un 102ᵉ Shabbat comme celui-ci. Chaque jour compte. »
Sur les réseaux, Avigdor Liberman, dirigeant du parti Yisrael Beiteinu, a exprimé ce sentiment : « Tant que les otages restent à Gaza, chaque jour sera une douloureuse continuation du 7 octobre. Nous ne devons pas accepter cela. » Il a également exhorté à renoncer aux politiques d’endiguement au profit d’une action déterminée, rappelant que ce conflit a déjà fait des milliers de morts, des centaines de captifs et autant de familles brisées.
Parallèlement à ces mobilisations, la guerre se poursuit avec une intensité redoublée. L’armée israélienne continue ses opérations à Gaza City, renforçant sa présence sur le terrain ainsi que les attaques sur les bâtiments. De nouvelles vidéos diffusées par le Hamas montrent des otages visiblement amaigris et épuisés, renforçant la pression morale et médiatique pour des négociations. Malgré une proposition de cessez-le-feu négociée en août, permettant la libération partielle de captifs contre une suspension des hostilités, les deux camps demeurent campés sur leurs positions : Israël exige une libération totale et une reddition du Hamas, tandis que ce dernier demande la fin des opérations militaires et l’évacuation israélienne de Gaza.
L’opinion publique, elle aussi, se mobilise : avant les 700 jours, des rassemblements massifs avaient déjà eu lieu, réclamant un accord immédiat. Des familles avaient même escaladé le siège du parti Likud à Tel Aviv pour se faire entendre, rappelant la désillusion croissante face aux promesses politiques non tenues.
Dans ce climat de tension extrême, la demande de négociations pour sauver les vies des captifs gagne en urgence — et en légitimité. Chaque jour qui passe met davantage en lumière la tragédie vécue par ces familles.
Jforum.fr
Similaire
La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.
La source de cet article se trouve sur ce site